Frédéric ROBERT: Zola en chansons, en poésies et en musique (Éditions Mardaga, 2001)

En 1952, lors du 50° de sa disparition, Emile Zola sortait de son purgatoire. Il devait alors susciter autant de recherches et de publications que les classiques les plus consacrés. Sa collaboration avec le compositeur Alfred Bruneau, déterminante pour la promotion du naturalisme lyrique, n’aura pas échappé à ses exégètes, contrairement aux nombreuses chansons qui lui furent consacrées mais ne devaient être l’objet que d’allusions et de citations fugitives. Elles sont pourtant nombreuses – plus d’une centaine, non comprises celles apparues durant l’Affaire Dreyfus – et s’échelonnent depuis la publication en 1877 de « L’Assommoir » – dont l’étonnant succès allait asseoir à jamais le renom de Zola – jusqu’à son transfert au Panthéon en 1908, six ans après sa mort. Phénomène unique dans notre histoire littéraire que celle d’un écrivain dont les romans auront été accueillis non seulement par des critiques mais par des couplets – certains lui étant même dédiés! Zola aura ainsi croisé sur sa route des grands noms de la chanson française tels Aristide Bruant, Jules Jouy, Jacques Ferny, Gaston Montéhus ou Théodore Botrel sans oublier bon nombre de membres du Caveau. Ces chansons relevaient alors tantôt de l’opérette, tantôt du cabaret montmartrois. Frédéric Robert aura été le premier musicologue à les rassembler et les replacer dans leur contexte. Comme le titre de son livre « Zola en chansons, en poésies et en musique » le laisse clairement entendre, il s’en est tenu strictement à leur chronologie, – Emile Zola ayant pris place dans les annales de la chanson avant d’entrer dans l’histoire de la musique, du sacre du naturalisme à la suprême consécration.

A consulter: Zola en chansons